La soumination : mythe ou réalité ?


Le sujet de la soumination est épineux, l'existence des souminateurs et souminatrices semblent si discrète qu'il est raisonnable d'en douter, la soumination est ce un mythe ou une réalité ? C'est que l'on va s'efforcer de découvrir tout au long de cet article.

Définition

La soumination : ( néologisme de mon cru ), est la contraction de souumission et de domination, c'est ce que pratique les souminateurs et les souminatrices.

Les souminateurs ou les souminatrices : sont des personnes soumises qui manipuleraient leurs personnes dominantes afin d'avoir ce qu'elles veulent donc elles ont le contrôle dans la relation, la personne dominante ne serait qu'un instrument pour elles.

 Cela soulève pas mal de question sur comment l'on voit l'échange de pouvoir dans la relation D/s, on va voir ensemble ce que  la communauté BDSM et même la psychologie disent de la soumination. 


Premier exemple

J'ai trouvé un blog gynarchiste qui traite de la question, on y voit une Dominante  expliquer que son soumis est exigeant sur les pratiques qu'il veut, qu'il donne des conseils, qu'il se plaint du manque de créativité de sa Domina. Elle se plaint que son soumis qui aime être féminisé n'aime pas être vu ainsi car il a honte, etc. Elle se plaint qu'il n'en fait qu'a sa tête. 

La Domina qui tient le site lui répond que c'est un souminateur et qu'elle doit l'attacher fermement et lui demander si oui ou non il veut vraiment se soumettre à elle et si oui c'est sans condition.

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Digression : je m'arrête sur le fait que c'est à la Dominante d'être le personne qui fait le plus preuve de créativité dans la relation. C'est à la Dominante de faire le travail de mise en confiance afin que son soumis n'est plus honte. De plus le récit de la Domina qui demande des conseils transpire le manque de structure dans la relation et donc d'expérience.

Poser un cadre en pleine pratique c'est redflag, ça doit se faire en amont sans contrainte, le consentement doit être : libre, éclairé enthousiaste, renouvelé et révocable. 




Deuxième exemple

Cet exemple vient d'une étude nommé "la contrainte d'après le DSM-5 peut on voir le BDSM comme une thérapie" .

Dans la conclusion on peut y lire " le flux est à double sens avec les « souminatrices » par exemple, qui sont des soumises résistantes et désobéissantes, explorant leurs propres limites au contact du/de la dominant(e)."

Source

Vous conviendrez avec moi que ici la définition de souminatrice ici ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de brat.

Digression : j'ai vu pas mal de personne dominante novice vouloir entrer en relation avec des brats tout à ne connaissant rien à la dynamiques brat tamer /brat puis oui fois qu'il se sont "cassés les dents", on les voit venir vocifèrer que telle ou telle soumise est une souminatrice parce qu'elle ne leur obéi pas aveuglement. C'est donc un problème d'égo blessé.


Troisième exemple 

Ce serait plutôt une absence d'exemple les termes souminatrice, souminateur n'existent pas en anglais, on parle plutôt de gens en recherche de kink dispenser ( distributeur de kink ), se sont des gens qui arrive avec une liste d'envie et qui n'ont pas le besoin d'établir une relation D/s. 

Digression : la personne en recherche de kink dispenser pourrait se rapprocher d'une personne qui cherche un play partner du fait que cette dernière recherche du jeu.


Quatrième et dernier exemple

Je vais citer le blog de la fille de mars  "la souminatrice ne va pas être transparente. Car elle estime que c'est elle qui dirige le "jeu" (car pour elle, c'est un jeu). Ou alors, elle va l'être, mais plutôt qu'une discussion ouverte sur les désirs de l'un et de l'autre, elle va arriver avec ce que j’appellerai un « cahier des charges » pour la personne Dominante. Et point de salut en dehors de cette liste de « prestation de service " cette définition ce rapproche de celle du play partner avec la notion de jeu mais se différencie de cette dernière par la manipulation.

Digression : j'ai eu pas mal de soumis qui m'ont sollicités et qui rapidement ( voir après un simple bonjour ) m'ont mis leurs listes d'envies de pratique. Moi j'appelle pas ça des souminateurs j'appelle ça des fantasmeurs parce qu'ils pensent que le BDSM est exempt de tout ce qui fait le relation humain que c'est une relation de service lubrique et froide où la complicité, le dialogue, la confiance n'ont pas leur place. Ils pensent cela parce qu'ils n'ont pas d'expérience et sont rempli de clichés concernant le BDSM.


En conclusion la croyance en l’existence ou non de la soumination semble davantage refléter notre rapport personnel à l’autorité donc plus largement de notre conception de notre BDSM. Cette perception est aussi marquée par une dimension générationnelle que je tiens à soulever. Le BDSM d’aujourd’hui n’est plus tout à fait celui d’hier. Là où certaines pratiques étaient autrefois plus rigides, codifiées et parfois moins attentives à la dynamique émotionnelle.

le BDSM d'aujourd'hui s’inscrit plus dans une logique de consentement éclairé, de communication continue et de souplesse des rôles. Il valorise la liberté d’exploration dans un cadre où les limites sont discutées, respectées et révisables.

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