Les outils de communication dans le BDSM.

Le contrat, le safeword, le carnet de soumission ou encore l’aftercare sont des outils de communication essentiels dans une relation BDSM. Ils peuvent énormément faciliter les échanges, en particulier pour les personnes novices quand on entre dans le BDSM ça n'est pas simple pour tout le monde de communiquer ça viendra avec le temps et si vous prenez le temps nécessaire pour structurer votre BDSM. 

Cependant, il est important de rappeler qu’aucun de ces outils n’est obligatoire ce sont des conventions (La convention implique un accord libre entre les parties.). Chaque relation est unique et se construit selon les besoins et les envies des partenaires.

Je distingue 2 types d'outils, les outils qui servent la relation D/s ou M/e et les outils qui servent la pratique.

Les outils de communication pour la relation.

Le contrat.

En règle général le contrat à pour but d'établir les devoirs et devoirs de chaque partie, il peut intégrer les rituels ou règles ( exemple les salutations du matin, le choix des vêtements,etc... ) la listes de pratiques, le choix du ou des safewords et safemoves, il peut aussi contenir les modalités de l'aftercare avec ou sans et comment, vous pouvez y mettre tout ce qui vous semble pertinent pour la relation. Le tout est lu et discuté par chaque parties puis signé. Le contrat papier n'est pas une obligation mais un accord verbal doit être établi.

les articles 16-1 et 16-3 du Code Civil stipulent que « chacun a droit au respect de son corps. Le corps humain est inviolable » et qu’« il ne peut être porté atteinte à l’intégrité du corps humain qu’en cas de nécessité médicale pour la personne ou à titre exceptionnel dans l’intérêt thérapeutique d’autrui. » Ainsi, même entre adultes consentants, les violences administrées à autrui peuvent être considérées comme contraires à la loi française. En outre, les articles 3 et 4 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme interdisent respectivement la torture et l’esclavage. A cause de sa nature illicite, le contrat n’a aucune valeur juridique.

Le carnet de soumission.

A mi chemin entre le journal intime, le carnet de liaison ou le cahier de vacances scolaires. L'usage du carnet est défini par la personne Dominante ( en fonction des besoins de la personne soumise ) et a pour but de permettre à la personne soumise d'exprimer ce qu'elle a du mal à verbaliser ( envie, réflexion, etc ).

Le carnet de soumission peut avoir une vocation éducative et donc peut aussi comporter un journal de bord des punitions ( avec le type de punition appliquée et les raisons ); ainsi que des exercices à faire afin d'améliorer le comportement de la personne soumise. J'ai créer une structure de carnet de soumission inspirez vous en !

Le carnet de soumission reste consultable par la personne Dominante à tout moment.

Les outils de communication pour la pratique.

La checklist

La checklist est une liste que chaque partie doit remplir qui permet d'établir des limites de chacun, quelles pratiques ont déjà été faites et acceptées, lesquelles chaque partie a envie d'essayer ou pas.

Le but est d'apprendre à parler de ses envies librement et sans jugement, attention les envies peuvent changer avec le temps, rien n'est graver dans le marbre.

Si votre mémoire vous fait défaut, n'hésitez pas à redemander et à rediscuter avant l'introduction de nouvelles pratiques.

Le safeword

Le safeword ou mot de sécurité est un mot choisie par le personne soumise utilisable en séance afin de signaler que soit elle a atteint des limites ou que quelque chose en va pas et qui par conséquent provoque soit l'arrêt temporaire de la séance afin de savoir ce qui ne va pas ou bien l'arrêt définitif de cette dernière.

Le safeword est impératif dans le cadre du CNC, dans certaines séance CNC ( consenti non consensuel ), les mots, non, stop, arrête, font partout du jeu. Vous devez donc avoir un safeword pour savoir quand les limites sont atteintes.

Il existe un système de safewords colorés.

Le safeword permet aussi de ne pas briser l'immersion par des questions la personne soumise via le système de safewords colorés va pouvoir dire ou elle en est en terme de limite, ce qui évite à la personne Dominante de poser des questions. Comme je l'ai dit en préambule ce n'est pas une obligation de faire comme cela si vous voulez demander si ça va c'est tout à fait légitime. 

En cas d'incapacité pour la personne soumise de parler il faudra convenir d'un safemove, un geste d'arrêt ( claqué des doigts, fermer un oeil etc ).

L'aftercare

L'aftercare ou l'après séance, un moment de repos de soin, en cas de marques, de griffures, d'irritation, un moment de câlin, d'hydratation, de restauration mais surtout un moment de débriefing à chaud sans reproche afin de savoir ce qui allait bien et aussi ce qui allait moins bien et comment les améliorer tout ça. Certaines personnes soumises ne ressentent pas le besoin d'avoir d'aftercare, donc n'imposez pas d'aftercare mais demander si il y en a besoin.

Pour des raisons pédagogiques établies depuis longtemps ( le renforcement positif ) et que j'ai appris dans un domaine vanille je vous conseille de d'abord parler ce qui va, avant d'aborder ce qui ne va pas.

Sur la page principale dans l'onglet ressources vous trouverez des modèles d'outils téléchargeable au format pdf.