La sexualité vanille.
Le terme "sexualité vanille" est souvent utilisé pour décrire des relations sexuelles conventionnelles, normales ou non kinky. L'origine vient du mouvement « kink » des années 1970, qui a utilisé le terme « sexualité vanille » (vanilla sex) pour distinguer ce qui ne relevait pas de la communauté et de la culture « kink ».
Le terme est apparu dans un contexte où l'homosexualité était considérée comme une maladie mentale par l'American Psychiatric Association, et peut être analysé comme un acte d'appropriation d'une identité jugée déviante par les membres d'une communauté marginalisée. Encore aujourd'hui, l'identité kinky demeure stigmatisée.
Le terme vanille est largement accepté et utilisé dans la communauté BDSM.
L'utilisation du mot "vanille" dans ce contexte suggère que les pratiques sexuelles conventionnelles sont considérées comme la "saveur" par défaut ou standard, par opposition aux nombreuses variantes et pratiques alternatives qui existent dans le BDSM et d'autres communautés sexuelles. L'idée sous-jacente est que les personnes qui préfèrent les pratiques vanille sont moins enclines à explorer les aspects plus extrêmes ou non conventionnels de la sexualité.
Chez les couples des pays occidentaux, et notamment les couples hétérosexuels, la sexualité vanille se réfère généralement à la position du missionnaire, qui permet aux deux partenaires de se regarder et de s'embrasser.
Il est important de noter que le terme "sexualité vanille" n'est pas utilisé et ne doit pas être utilisé pour juger, dévaloriser les pratiques sexuelles conventionnelles, mais plutôt pour les différencier des pratiques alternatives. Chaque individu a ses propres préférences et désirs en matière de sexualité, et toutes les formes de sexualité consensuelles sont valides et respectables.
Je vous rappelle que le libertinage n'est pas considéré comme une pratique sexuelle conventionnelle. C'est l'Église qui a longtemps décidé de la norme, et voici un bref aperçu de ce qu'elle disait :
« Tout acte sexuel doit avoir lieu exclusivement dans le cadre du mariage. Toute sexualité hors mariage (fornication, adultère, union libre…) est un péché grave. »
« Le plaisir sexuel est moralement désordonné quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d’union conjugale. »
Après, ce sont les psychiatres et psychanalystes qui se sont faits le relais de l'idéologie religieuse.
Dans le chapitre I, intitulé « Fragments d'une psychologie de la vie sexuelle », Krafft-Ebing discute de la manière dont la vie sexuelle se moralise avec les progrès de la civilisation, et comment certaines périodes de décadence morale dans la vie des peuples sont marquées par des comportements sexuels jugés excessifs ou déviants. Il établit des liens entre la sensualité, la moralité et les normes sociales, suggérant que les écarts par rapport à la norme sont des signes de dégénérescence ou de maladie.
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