D'où viennent les mythes sur le BDSM ?
On pourrait croire que les mythes ne viennent que de la méconnaissance des non pratiquants mais certains sont crées par les pratiquants eux-mêmes.
Je vais d'abord faire un tir groupé sur les mythes chez les vanilles, le BDSM, c'est cuir moustache douleur et insulte. C'est un cliché qui a eu une réalité historique aux USA, la communauté kinky ( homosexuel.les, fétiche, BDSM ) dans les années 60-70. Ce mythe a été propagé par de nombreux films. Et ne montre qu'un aspect de la communauté.
Tout le monde n'a pas le fétichisme sur le cuir, le latex, tout le monde n'a pas de gout pour la douleur et l'humiliation.
Maintenant les mythes véhiculés par les pratiquants, je constate qu'un certain nombre de pratiquant ont la vilaine tendance à complexifier les choses mais pourquoi ?
Pour les raisons de ses complexifications je ne vois que trois choses :
- La volonté d'appartenir à une élite.
- La volonté de mettre l'accent sur la sécurité.
- La volonté de combattre les clichés.
La pratique du BDSM requerrait des qualités exceptionnelles et rares par conséquent les pratiquants sont une minorité d'exception, une élite, c'est valorisant.
C'est faux être un être humain décent suffi, pas besoin d'être plus fin psychologue que les psy eux-mêmes, pas besoin d'avoir la maitrise de soi digne d'un artiste martial qui a 30 and e pratique, c'est la norme de savoir se maitriser, pourquoi cela devrait il être différent dans le BDSM ? ça sous entend que le BDSM est violent et que les pratiquants ont appris à se maitriser...
Par ailleurs le nombre de pratiquants selon les plus généreuses estimation serait de 5 millions, il y a beaucoup de gens qui ont des pratiques BDSM sans en avoir conscience.
Mettre l'accent sur la sécurité
On fait pas n'importe quoi, n'importe comment, cela va de soi, alors oui, il y a des gens qui font n'importe quoi mais vous faites comme vous voulez moi je n'appelle pas ça des pratiquants, ce sont ces gens là qui sont dangereux, soit parce qu'ils sont dépourvu de bon sens, soit parce qu'ils sont venus au BDSM pour de mauvaises raisons.
Néanmoins certains pratiquants ( je vais grossir le trait ) laisse penser que la moindre nouvelle pratique nécessite des mois voir des années de renseignement et d'entrainement. Encore une fois, non ! du bon sens, quelques renseignements, quelques essais et beaucoup de communication suffisent.
Ce n'est pas en disant que toutes les pratiques sont potentiellement dangereuses que l'on empêchera les gens dangereux de commettre leurs méfaits, c'est en mettant l'accent sur les redflags que l'on peut empêcher cela.
Combattre les clichés
Certains veulent tellement combattre les clichés qu'ils créent des négatifs de clichés. Le BDSM ce n'est pas que de la douleur, oui c'est vrai mais quand vous regardez autour de vous et que vous sondez la communauté, le SM est majoritaire ( 65-70% ).
Idem pour le cliché vanille sur le fait que le BDSM n'est que du sexe, ce cliché est combattu par des pratiquants répétant en boucle que ce n'est pas que du sexe, laissant à penser que c'est un phénomène majoritaire.
Dans les faits le sexe est important, 70% des séances sont sexualisées, alors je comprends que l'on veuille empêcher les gens de venir pour les mauvaises raisons et/ou que l'on veuille se distinguer des vanilles mais ça ne donne pas une image factuelle du milieu et je pense et ça n'engage que moi que nous devrions donner une image, la plus proche de la réalité aux nouveaux arrivants.
Place à une digression très personnelle nous sommes dans une société post chrétienne donc laïque mais encore judéo-chrétienne dans ses valeurs, le fait que certains érigent le BDSM comme non sexuel donc éloigné de la chair, de l'animalité et comme quasi spirituel, quelque chose de cérébral, de spirituel propre à l'humain. Ce n'est pas sans rappeler sur certains aspects, le christianisme où l'humain à un place à part hors du règne animal. Or l'humain est un animal qui la cul coincé entre deux choses nature et culture.
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