L'affaire Jack Sion et l'importance du vetting

L'affaire avait défrayé la chronique. Jack Sion, un homme de 63 ans, accusé de « viols par surprise » a été condamné le 29 octobre 2021 à 8 ans de prison par la Cour criminelle de Montpellier pour des viols commis entre 2009 et 2015. C'est une première judiciaire en France de reconnaître la notion de « viol par surprise ».

l'article 222-23 du code pénal: «Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle.

Cet ancien graphiste niçois se faisait passer pour un jeune Apollon en affichant la photo d’un mannequin de 37 ans dans le but de séduire des femmes sur des sites de rencontre. La technique est bien rodée. Une longue correspondance, des appels téléphoniques et la rencontre qui se déroule sous forme de jeu érotique façon 50 nuances de Grey. Il envoie l’adresse à sa conquête et lui demande de se présenter à son domicile, dans le noir. L’acte sexuel ne se passe que les yeux bandés.

Quand elles enlèvent le bandeau, elles découvrent alors un individu à la peau fripée, ventre bedonnant, au crâne dégarni et qui porte des lunettes. « Un vieux dégueulasse », résume une de ses victimes au Parisien. En 2014, une femme porte plainte, suivie par d’autres. Les policiers mettent la main sur des milliers de photographies intimes de ses partenaires, parfois prises à leur insu, et un dossier listant noms, numéros de téléphone et situation personnelle détaillée de 342 femmes âgées d’une vingtaine à une cinquantaine d’années.

Lors de son procès, Jack Sion, a nié les charges pesant sur lui, et les accusations portées par une dizaine de femmes. « Toutes celles qui sont venues chez moi voulaient vivre quelque chose d’érotique, une rencontre avec un inconnu. Le masque n’a d’intérêt que si on ne connaît pas la personne. Je trouvais ça plus érotique, le mâle dominant, la femme plus soumise, ça plaît beaucoup aux dames, d’ailleurs, elles adorent », s’est défendu le sexagénaire. « Je ne peux pas envisager qu’on puisse aller se déshabiller, se passer des bas et des guêpières sans savoir ce qu’on fait », ajoute Jack Sion. Il assure encore n’avoir fait « que des choses légales. Coquines, mais légales ».

« En acceptant le scénario, elles ont accepté de ne découvrir l’identité de leur partenaire qu’après le rapport sexuel. Les plaignantes pouvaient retirer leur bandeau, le stratagème pouvait être mis en échec, il n’a pas trompé leur consentement », a défendu son avocat.

« Jack Sion a été toute sa vie un homme à femmes et à un moment il se rend compte que ça ne marche plus. Pour moi, c’est un violeur en série. Quelqu’un de menteur, manipulateur, un prédateur particulièrement cynique et qui n’a aucune remise en question », a de son côté déclaré l’avocat général, cité par Midi Libre. « On a parfaitement cerné son type de proies, des femmes particulièrement fragiles, sortant d’une tentative de suicide, d’une séparation douloureuse, d’un burn-out, d’une dépression, des femmes qui depuis des années souffraient de la solitude. Nous sommes dans ce dossier en plein dans le phénomène de l’emprise. »

Toute la difficulté de cette affaire reposait sur la notion de consentement. « Le viol par surprise n’a pas besoin de violence, il n’a pas besoin dans sa définition de contraintes ou de provocations. C’est juste ce qu’a fait le suspect, c’est-à-dire, manipuler la victime en mentant sur son identité, en mettant une fausse photo sur un faux profil. En disant des choses qui ne sont pas vraies avec un stratagème mis en place, rodé par lui pour arriver à ses fins. » disait Maître Maktouf avocat des 3 plaignantes.

C'est une première judiciaire en France de reconnaître la notion de « viol par surprise ».Jack Sion sera jugé en appel par la cour d'assises des Alpes-Maritimes en 2023.

C’est pour cela qu’il est important de faire du vetting, Le vetting est un terme plutôt utilisé dans le BDSM anglosaxon, cela consiste à de valider le profil du candidat ou de la candidate potentiel.

Valider quelqu'un consiste à se renseigner sur une personne, afin de déterminer si elle est bien la personne qu'elle dit être, et si elle est ou pourrait être abusive/prédatrice ou poser des risques. C'est avant tout un moyen de vérifier que cette personne vous correspond : conception du BDSM, type de pratiques, envies, fantasmes, limites, mais aussi caractère, idées et opinions en général donc hors BDSM.

Avant tout, il faut impérativement vous préparez en amont, surtout si vous débutez et n'avez pas ou peu d'expérience en BDSM.

Tout d’abord renseignez vous un minimum sur le BDSM, déterminer vos envies BDSM pas besoin d'y passer des années, passez quelques semaines à lire des articles sur le BDSM et multipliez vos sources afin de voir si elle se recoupent entre elles. N’ayez crainte le BDSM, ce n'est pas des centaines de pages de règles ou codes à connaître par cœur, au final peu de choses font réellement consensus au sein de la communauté, Il faut juste connaître un peu de vocabulaire, les grandes idées, et très important, les mythes toxiques et idées fausses afin de les éviter.

Le BDSM n'est pas quelque chose de radicalement différent d'une relation plus classique, on en fait des montagnes, on vous décrit des choses extrêmes, mais tout ça est en fait à des années lumières des pratiques de la grande majorité des gens qui en font.