Donatien Alphonse François de Sade

Sade par man ray 1938

Donatien Alphonse François de Sade, communément appelé le Marquis de Sade, né le 2 juin 1740 à Paris et mort le 2 décembre 1814 à Charenton-Saint-Maurice, aujourd'hui Saint-Maurice dans le Val-de-Marne, est un homme de lettres, romancier, philosophe, longtemps voué à l'anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à l'érotisme et à la pornographie, associés à des actes de violence et de cruauté (tortures, incestes, viols, pédophilie, meurtres, etc.). L'expression d'un athéisme anticlérical virulent est l'un des thèmes les plus récurrents de ses écrits. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de divers genres qui ont fait de lui l’un des plus grands lettrés de la littérature mondiale.

La vie de Sade a été marquée par une série de scandales ( L'affaire d'Arcueil, L'affaire de Marseille, L'affaire des « petites filles » ) et de transgressions qui ont suscité l'indignation de la société de son époque. Il était membre de la noblesse française et a passé une grande partie de sa vie dans des cercles aristocratiques. Cependant, il était également connu pour ses comportements sexuels déviants, ses pratiques sadiques.

En 1777, Sade a été arrêté et emprisonné à la prison de Vincennes pour des affaires de libertinage et de violence sexuelle. Il a ensuite été transféré à la Bastille, où il a passé plusieurs années. Pendant sa détention, Sade a commencé à écrire des œuvres qui décrivent des fantasmes sexuels et des actes de violence extrême, ce qui lui a valu sa renommée littéraire ultérieure.

Après la chute de la Bastille en 1789, Sade a été libéré pendant la Révolution française. Cependant, ses écrits continuaient à choquer et à provoquer la censure. En 1801, il a été déclaré fou et interné à l'asile de Charenton, où il a passé les dernières années de sa vie.

Les écrits de Sade, dont les plus célèbres sont « Justine » et « Les 120 journées de Sodome », sont souvent considérés comme des représentations extrêmes de la dépravation sexuelle et de la violence. Ils ont influencé de nombreux écrivains et artistes ultérieurs, mais ont également suscité une grande controverse.

La vie de Sade était un mélange complexe de dépravation, de transgression, de génie littéraire et de souffrance personnelle. Bien que ses œuvres aient été condamnées et censurées pendant une grande partie de l'histoire, elles sont aujourd'hui étudiées et analysées en tant que témoignage du pouvoir de l'écriture et de l'expression humaine, même dans ses formes les plus sombres et les plus troublantes.

Sade laisse aussi à la postérité le terme de sadisme, la première définition apparait dans le Dictionnaire Universel de Boiste, huitième édition,1834, revu et augmenté par Charles Nodier1, 20 ans à peine après la mort du Marquis de Sade. Le dictionnaire de Boiste définit le sadisme par ces mots : « Aberration épouvantable de la débauche, système monstrueux et antisocial qui révolte la nature ». Au fil des années, le terme sadisme fut utilisé par les journalistes, critiques et éditorialistes à tel point que le mot devient commun pour évoquer des meurtres, mais aussi des attitudes générales reprochées à des écrivains, artistes et politiciens.

En 1886, le psychiatre Richard von Krafft-Ebing emprunte le terme pour décrire une pathologie. Il désigne une perversion sexuelle (bastonnade, flagellation, humiliation physique et morale), qui représente un « mode de satisfaction lié à la souffrance infligée à autrui ».


Un auteur à connaitre, les historiens s'accordent à dire que Sade n'est pas le seul à se livrer à ce genre de pratique à l'époque, à en croire les rapports de "police". Certains historiens révisionnistes de la nouvelle génération tente de le réhabiliter, lui prêtant des intentions féministes, inclusives, révolutionnaires.

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